Débuter nouvelle formation après décrochage

Reprise des études secondaires : quelle structure intégrer ?

De nos jours, être titulaire d’un diplôme de fin d’études secondaires constitue le minimum requis pour mener une vie active et indépendante. Le chemin pour son obtention est néanmoins semé d’embûches. Ne parvenant pas à surmonter les différents obstacles, de nombreux élèves continuent aujourd’hui d’abandonner les bancs de l’école précocement. En 2016, le CNESCO (Centre national d’étude des systèmes scolaires) dénombrait environ 450 000 jeunes entre 18 et 24 ans qui sont sortis du système sans diplôme ou au mieux avec le brevet. Les raisons qui les poussent à se détourner de l’éducation peuvent être diverses. Les défis financiers, les responsabilités familiales, les engagements professionnels et les difficultés scolaires peuvent notamment contribuer à la prise de cette décision.

Cependant, au fur et à mesure qu’ils prennent de l’âge, un grand nombre d’entre eux expriment leurs vœux de reprendre leurs études avec encore plus de motivation et de bonnes volontés. Ces dernières s’avèrent d’ailleurs cruciales pour tirer le meilleur parti de ce nouveau parcours scolaire. Malheureusement, ces jeunes décrocheurs se sont souvent intimidés par la perspective de retourner à l’école et se retrouvent perdus face à la question de la structure à intégrer. Par chance, la France dispose de plusieurs structures qui peuvent les aider dans ce cas. Les écoles de la deuxième chance (E2C) accueillent par exemple aux jeunes âgés de moins de 26 ans sans diplôme ni qualification professionnelle. L’objectif de ce dispositif d’aide reste simple : permettre aux apprenants en situation de décrochage scolaire d’accéder à une formation qualifiante qui leur permettrait d’entrer dans le marché du travail avec le bagage nécessaire.

Au programme, une remise à niveau concernant les connaissances de base (français, mathématiques, culture générale, bureautique, éducation civique), ainsi que des activités culturelles et sportives. Toutefois, les stages en entreprise accaparent quasiment la moitié du temps alloué. Le parcours dure de quatre mois à deux ans (avec une moyenne de six mois et demi). À l’heure actuelle, le pays regroupe pas moins de 53 E2C et 130 sites répartis sur l’ensemble du territoire. Quant aux lycéens, ils peuvent désormais s’adresser à l’un des 8 lycées de la deuxième chance. Cette alternative correspond très bien aux élèves qui sont à la recherche de méthodes d’enseignement « différentes ». Il en est de même pour les microlycées qui accueillent des apprenants volontaires souhaitant réintégrer un cursus secondaire général (de la Seconde à la Terminale). Ici, le programme reste le même que dans n’importe quel établissement classique. Néanmoins, la pédagogie se révèle être beaucoup plus individualisée et tient compte des disponibilités de chaque élève.

Se réorienter à l’université : comment procéder ?

Poursuivre des études supérieures n’est en aucun cas une chose aisée. Parfois, les jeunes universitaires ont l’impression qu’ils investissent plus de temps, d’énergie et d’argent dans une formation qui ne s’alignent finalement pas avec leurs objectifs professionnels. Cela entraîne à son tour une perte de motivation qui les pénalise dans leur expérience. Notes en baisse, manque d’entrain, absentéisme à répétition, etc. sont tous des freins qui peuvent les empêcher d’obtenir leur diplôme. La plupart du temps, le redoublement est préconisé pour ces étudiants. Certains apprenants sont satisfaits de cette décision, tandis que d’autres se retrouvent avec un sentiment de regret et des pensées qui inondent leur esprit de ce que pourrait être leur avenir s’ils changent entièrement de filière.

Dans ce dernier cas de figure, opter pour la réorientation et tout reprendre à zéro peuvent s’avérer plus judicieux. En effet, choisir une nouvelle spécialisation à l’université n’est pas seulement possible, mais pourrait être la meilleure solution qui vous permettrait d’approfondir un domaine qui vous intéresse réellement. Cela pourrait aussi vous soulager d’une certaine charge qui peut déstabiliser n’importe qui. Sachez toutefois que vous ne pouvez pas sélectionner une filière qui n’est pas en adéquation avec votre orientation au baccalauréat. Un bac L ne vous permettrait par exemple pas d’intégrer une prépa MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur).

De même, il est primordial d’effectuer un peu d’introspection pour cerner vos réelles ambitions et déterminer la meilleure voie pour y parvenir. Pareillement, identifiez vos objectifs de carrière afin de choisir la filière qui vous convient le mieux. Cette étape peut être cruciale dans la mesure où elle vous fournira l’opportunité de promouvoir votre parcours éducatif, sans devoir vous réorienter à nouveau. Une fois votre décision prise, il ne vous reste plus qu’à procéder à votre inscription administrative. Vous avez la possibilité de l’effectuer durant l’été et jusqu’en septembre ou en octobre selon la faculté que vous avez choisie.

Réussir sa reprise d’études : que faire pour optimiser les chances ?

Qu’il s’agisse d’une reprise d’études à l’école secondaire ou d’une réorientation à l’université, le parcours vers la réussite est quelquefois difficile. C’est pourquoi il est indispensable d’utiliser toutes les ressources à votre disposition pour mettre toutes les chances de votre côté. Vous avez notamment la possibilité de discuter de vos aspirations avec un conseiller d’orientation psychologue pour vous assurer que vous êtes dans un programme qui répond le mieux à vos besoins et à vos exigences de diplôme. Ces professionnels sont disponibles dans les cabinets privés, les organismes indépendants spécialisés en coaching scolaire, les CIO (Centres d’Information et d’Orientation), quasiment tous les établissements secondaires de la France ainsi que dans les associations à but non lucratif. Vous n’avez que l’embarras du choix.

De plus, ils seront plus à même de vous accompagner dans l’élaboration d’un bilan d’orientation efficace et pertinent. Aussi, vous pouvez vous servir des tests de personnalité et d’aptitudes qui sont disponibles gratuitement en ligne sur divers sites pédagogiques et applications mobiles. Les résultats peuvent vous être utiles lors de vos premières réflexions. Pareillement, pensez à consulter les brochures de différentes universités pour vous aider dans la sélection du meilleur établissement supérieur où postuler.

Il en est de même pour les journées portes ouvertes ainsi que les salons d’étudiants organisés par les institutions de votre région. Ces évènements pédagogiques représentent une ressource non négligeable pour vous inspirer et vous aider à trouver votre voie. Si tant est que vous souhaitiez entamer la vie active le plus rapidement possible, envisagez l’EPIDE (Établissement pour l’insertion dans l’emploi). Ces centres vous fourniront un appui sur mesure dans le but de vous permettre de trouver un travail stable ou une formation professionnelle qualifiante. Vous résiderez en internat pour une durée de huit à dix mois et percevrez une allocation à hauteur de 210 euros par mois. Cette aide s’adresse toutefois qu’aux jeunes de 18 à 25 ans.

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