Le décrochage scolaire : un enjeu majeur pour l’Éducation nationale

Quelques réflexions sur le décrochage scolaire

Afin de s’assurer la sécurité dans le marché du travail, les jeunes Français doivent impérativement acquérir les compétences nécessaires tout au long de leur parcours académique. Cependant, certains élèves peinent à s’en sortir dans le système, accumulant ainsi les retards année après année. Malheureusement, ces apprenants finissent souvent par abandonner complètement leurs études au fur et à mesure que l’écart se creuse entre eux et leurs camarades de classe. C’est justement dans ce cas que l’on parle de décrochage scolaire. Succinctement, ce terme se réfère à la situation d’un élève qui quitte le système éducatif avant la fin de la scolarité obligatoire.

Quoi qu’il en soit, cette sortie précoce peut être due à plusieurs raisons différentes. Premièrement, l’expérience sur les bancs de l’école impose de plus en plus de pression aux enfants. Pour cause, la sempiternelle question de la réussite académique incite souvent ces derniers à redoubler d’efforts. Cela peut finir par un « burn-out » pour les moins performants. Parfois, il peut également s’agir d’une situation familiale peu propice au développement du potentiel intellectuel. C’est notamment le cas pour les élèves dont les parents ont récemment divorcé. Les changements dans la routine peuvent bel et bien désorienter les plus fragiles.

Il en est de même pour ceux qui ont constamment du mal à jongler entre vie de famille et activité professionnelle. Un emploi du temps chargé peut effectivement les empêcher d’accorder l’attention nécessaire aux travaux scolaires de leurs enfants. Dans certains cas, le décrochage peut également être le résultat d’une mauvaise préparation au secondaire. En effet, la transition du primaire vers la 6e n’est pas toujours facile pour tous les élèves. Il existe par exemple un changement radical au niveau de l’environnement d’apprentissage et du programme scolaire. Cela devient vite un problème pour les apprenants qui n’ont pas acquis l’autonomie ou les bases indispensables pour travailler efficacement.

Les solutions de l’Éducation nationale pour pallier ce problème

En France, la scolarité obligatoire correspond aux enfants âgés de 3 à 16 ans révolus. Néanmoins, vous pouvez décider d’assurer vous-mêmes cette instruction à la maison, sans pour autant qu’on parle de décrochage. Il est toutefois primordial de posséder des compétences requises pour ce faire. Par ailleurs, une obligation de formation est pareillement imposée aux adolescents de 16 à 18 ans. Cela peut bien évidemment se faire dans un environnement académique, mais aussi par le biais d’un stage, du service civique ou d’un quelconque dispositif d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle. Malgré cela, près de 450 000 jeunes de l’Hexagone, âgés de 18 à 24 ans, ne seraient cependant pas diplômés ou auraient, au plus, le brevet selon les statistiques pour l’année de 2016.

Cette situation continue de préoccuper l’Éducation nationale qui démultiplie les réformes depuis quelques années déjà. Cette volonté s’aligne d’ailleurs avec les perspectives de l’Union européenne de réduire le taux d’abandon scolaire jusqu’à ce qu’il soit sous la barre des 10 %. De plus, le décrochage coûte environ de 230 000 euros par individu à la collectivité. Parmi les initiatives les plus plébiscitées figure le programme TITA (Team cooperation to fight early school leaving, Training, Innovative Tools and Actions). Le principal objectif de cette action est de fournir aux équipes de terrain les outils et formations nécessaires pour remplir convenablement leur rôle.

En 2011, le système interministériel d’échange d’informations (SIEI) a aussi été mis en place. Le but est d’établir une liste des jeunes décrocheurs et de la partager avec les responsables et missions locaux afin que ces derniers puissent leur proposer une prise en charge appropriée. Les Plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD) fonctionnent sur le même principe en apportant une réponse personnalisée, mais surtout rapide aux jeunes en difficulté scolaire. Ce mode de coordination des acteurs locaux et d’accompagnement adapté semble d’ailleurs porter leur fruit depuis l’institution de ces diverses mesures. À cet égard, les chiffres rendus publics par le CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire) sont effectivement plus qu’encourageants. Le taux des sortants précoces est notamment passé de 12,8 % en 2007 à 8,8 % en 2016. On observe également une baisse de 13 % au niveau des jeunes qui ont abandonné leur formation initiale en 2015.

Le soutien scolaire, un appui inestimable pour lutter contre le décrochage

Outre les facteurs externes, les jeunes Français peuvent aussi se retrouver en situation de décrochage scolaire en raison d’un manque d’accompagnement du corps enseignant — que ce soit dans leur apprentissage ou dans la sélection de la meilleure orientation au lycée. Lorsque les élèves ne sont pas satisfaits de leur choix ou ne parviennent pas à suivre le rythme dans leur parcours, il n’est effectivement pas rare qu’ils finissent par se détourner complètement de l’apprentissage. C’est justement pour cela que de plus en plus de parents décident aujourd’hui de solliciter l’appui d’un professeur particulier à domicile. L’assistance a lieu dans un environnement individuel, ce qui permet de cibler les besoins spécifiques des élèves.

Ils sont ainsi en mesure de consolider leurs acquis ou de profiter d’une remise à niveau dans les matières où ils présentent le plus de difficultés. Il peut s’agir entre autres de la biologie, des sciences industrielles, du français, des mathématiques, de la physique-chimie, de la philosophie, de l’histoire-géographie ou encore des langues étrangères. Aussi, ils seront plus à même d’identifier leurs faiblesses et leurs points forts, ce qui est crucial pour promouvoir leurs années d’études. Cela représente d’ailleurs une excellente alternative pour réduire le taux d’absentéisme. Selon la publication du CNESCO, 11 % des élèves de 15 ans auraient effectivement déclaré en 2015 avoir volontairement manqué l’école durant une journée.

Toutefois, le décrochage scolaire ne concerne pas uniquement les jeunes qui présentent sans cesse des notes en baisse. Certains enfants surdoués peuvent également ressentir un certain ennui dans une salle de classe traditionnelle et perdre ainsi l’intérêt de poursuivre leurs études. Pour ces jeunes, le tutorat à domicile peut constituer une occasion idéale pour aller au-delà de leur programme scolaire. Ils peuvent de ce fait approfondir des notions plus complexes et reprendre goût à l’apprentissage. Le contenu des cours tiendra uniquement en compte leurs attentes et sera conçu de sorte à leur permettre d’atteindre leurs objectifs, quels qu’ils soient.

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