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Le rôle des cours particuliers sur la scène internationale


L’expansion des cours de soutien scolaire individuel est un phénomène très répandu et controversé. La plupart du temps, c’est la pression exercée sur les élèves lors des examens qui est pointée du doigt pour justifier l’accroissement continuel des demandes. Il en est de même pour la concurrence effrénée que se livrent les étudiants pour se démarquer et réussir à intégrer les établissements supérieurs les plus prestigieux. L’incapacité à obtenir un diplôme de fin d’études tend effectivement à compromettre l’avenir des enfants, surtout dans des pays avec un taux de chômage élevé. Par ailleurs, le besoin croissant d’apprendre au-delà du cadre des programmes scolaires a aussi contribué au développement du marché mondial des cours particuliers. Avec l’existence de formules de tutorat diversifiées — qui prennent en compte l’éducation, le sport, les activités de loisir —, il est plus facile que jamais d’attirer plus de nouveaux consommateurs.

Quoi qu’il en soit, l’essor que connaît le secteur du coaching scolaire ne se limite pas uniquement en France. Dans certains pays, comme en Asie de l’Est, le soutien scolaire — en tant qu’activité extrascolaire — représente depuis longtemps un élément important et accepté de la vie sociale et éducative. Tout cela reflète parfaitement les normes culturelles qui placent de grands espoirs dans les résultats académiques. Le chemin vers cette prouesse commence dès le plus jeune âge. D’après les chiffres du Cnesco, 9 élèves sur 10 prendraient des cours de soutien scolaire au Japon et en Corée du Sud. Les enfants de ces pays sont d’ailleurs réputés pour leurs compétences presque impeccables en mathématiques et en sciences, mais pas seulement.

Ailleurs, notamment en Amérique du Nord et en Europe du Nord, ce type de tutorat a été moins important. La Norvège ou l’Islande, par exemple, ne pratiquent pas du tout le redoublement. Cette approche pédagogique n’est pas encouragée ; ce qui explique peut-être la quasi-absence de cours particuliers. Ils semblent toutefois se développer dans le monde entier, y compris dans des régions où il n’existait pas auparavant. À cet égard, l’Afrique Subsaharienne dépend fortement de l’appui des ONG ainsi que des organismes privés pour prodiguer des leçons. Il s’agit ici d’une urgence puisque 31,2 millions d’enfants y ont quitté prématurément l’école en 2010. Bien que les chiffres datent, cette réalité est loin de s’améliorer.


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L’impact de soutien scolaire sur la vie des élèves


Dans le scénario en rapide évolution du 21e siècle, l’approche de l’éducation a également subi quelques changements. En effet, la propagation du coaching scolaire sur mesure a rendu presque « obsolète » toute autre méthode d’enseignement traditionnelle. La Corée du Sud est particulièrement connue pour ses centres de tutorat privés, appelés hagwons, qui fonctionnent après les heures de cours. Lorsque le gouvernement a tenté de sévir contre ces établissements, en imposant des couvre-feux et en organisant des descentes à 23 heures pour s’assurer que les enfants étaient bien rentrés, il s’est avéré que beaucoup d’entre eux se sont simplement faufilés chez leurs tuteurs pour continuer à travailler.

De même, les études estiment que 68 % des élèves de 10e année reçoivent des cours de soutien au Népal ; ce chiffre est de 92,4 % au Sri Lanka et de 72,5 % à Hong-Kong (pour les enfants du primaire seulement). Par ailleurs, l’essor de ce secteur dans les différents pays a des implications sociales et économiques majeures. L’accompagnement scolaire est notamment très répandu dans certaines sociétés, et il se développe dans d’autres. Dans certains cas, le tutorat creuse toutefois l’écart entre les classes sociales. Il en est de même pour les disparités d’opportunités qui sont à l’origine des inégalités de réussite dans quelques zones géographiques distinctes.

Dans certains pays d’Asie — tels que les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Laos et le Cambodge, par exemple, les cours à domicile peuvent être particulièrement onéreux. C’est pourquoi seuls les enfants privilégiés peuvent y avoir accès. De ce fait, les séances d’aide aux devoirs sont considérées comme rien d’autre qu’un simple signe d’ascension sociale. En France, par contre, les acteurs de l’industrie des cours de soutien s’efforcent de fournir l’aide nécessaire pour que chaque enfant dispose des mêmes chances de réussite indépendamment de leur situation financière ou familiale. De nombreux professeurs à domicile proposent leur tarif à des prix raisonnables et diverses associations offrent des assistances gratuites. C’est probablement la raison pour laquelle, l’Hexagone est aujourd’hui le premier consommateur de cours particuliers en Europe. Selon les statistiques, ce secteur très lucratif générerait près de 2,5 milliards d’euros avec 40 millions d’heures de cours dispensées chaque année.


La perception des cours particuliers au niveau international


Les cours particuliers servent avant tout de palliatif aux failles du système d’éducation traditionnel. Cela signifie que plus l’enseignement en classe typique est défini comme défaillant, plus les élèves ainsi que leurs parents recherchent un appui supplémentaire en s’adressant aux professeurs à domicile. En Europe et en Amérique du Sud, par exemple, il existe des niveaux généralement plus élevés de pessimisme quant à la perception globale vis-à-vis de la politique appliquée à cet égard.

Ce qui n’est pas forcément le cas en Asie. Dans des pays comme Taiwan et Singapour, les enfants sont considérés comme les plus performants lors des différents tests internationaux.Une profession d’enseignant bien considérée — qui peut attirer du personnel talentueux — semble aller de pair avec des normes aussi élevées. C’est peut-être ce qui n’empêche pas les habitants de suivre des cours de soutien bien que les leçons en classe y sont déjà très complètes. Dans ce cas, les séances se concentrent davantage sur l’enrichissement des connaissances.

Dans certains pays anglo-saxons et scandinaves, par contre, recourir à ce genre d’aide est considéré comme une dévalorisation du système d’éducation mis en place. D’autant plus que le décrochage scolaire n’est pas spécialement perçu comme un problème majeur puisque le chômage n’y constitue pas une si grande préoccupation. En effet, dans ces parties du monde, notamment au Royaume-Uni, le recrutement se base plus sur l’expérience et sur la motivation, plutôt que sur les diplômes. Néanmoins, les établissements d’enseignement supérieur sont de plus en plus sélectifs — comme aux Etas-Unis, en Australie ou en Nouvelle-Zélande — ce qui justifie peut-être la présence de nombreux coachs scolaires qui proposent leurs services. De plus, les frais universitaires sont particulièrement coûteux. Prendre des cours du soir serait donc une solution non négligeable pour éventuellement obtenir une bourse d’études.


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