Cours particuliers : quelle matière enseigner ?

En France, ce n’est plus un secret que les cours à domicile gagnent de plus en plus de terrain. Cette situation n’est pas près de changer, surtout lorsque les établissements supérieurs — ainsi que le milieu professionnel — exigent des élèves d’excellentes compétences académiques et techniques. C’est peut-être pour cette raison que l’industrie connaît aujourd’hui une croissance fulgurante. Si le travail au noir prédomine sur le marché (représentant 80 % de celui-ci), les chiffres d’affaires annuels générés sont quand même estimés à plus de deux milliards d’euros.

L’Hexagone figure d’ailleurs en tête de liste au niveau continental avec 40 millions d’heures de cours consommées tous les ans, selon l’institut Xerfi. Une étude de TNS Sofres vient encore appuyer ce constat en démontrant que près d’un collégien sur 5 et d’un lycéen sur 3 prennent actuellement des cours de coaching scolaire. Cet essor constitue ainsi une aubaine, en particulier si vous êtes à la recherche d’une activité secondaire pour augmenter vos revenus. Il en est de même si vous voulez acquérir une première expérience professionnelle tout en poursuivant vos études supérieures.

Il convient toutefois d’évaluer au préalable vos capacités avant de vous lancer, notamment lors de la sélection de la matière à enseigner. À cet égard, l’option la plus pertinente est d’opter pour la même discipline que celle du cursus que vous avez choisi. Si avez, par exemple, décidé de suivre la filière Mathématiques Appliquées, vous serez sans doute plus à même de dispenser des cours particuliers dans ce domaine. Il en est de même si vous vous spécialisez en lettres modernes, vous pourriez vous tourner vers le Français ou vers d’autres branches littéraires. Quoi qu’il en soit, vous êtes libre d’arrêter votre choix sur n’importe quel programme scolaire qui vous intéresse — qu’il s’agisse de la Physique-Chimie, des SES, de la Philosophie, de l’Anglais, de l’Histoire-Géographie ou même de l’informatique.

Sur le plan le plus fondamental, les élèves attendent également des accompagnateurs scolaires qu’ils soient des experts. Rien de mieux qu’un diplôme universitaire pour témoigner de cela. En règle générale, une licence suffit pour les séances d’aide aux devoirs d’un élève de primaire. À ce niveau, vous couvrirez très probablement une grande variété de sujets. Ce qui n’est pas le cas lorsque vous assistez un collégien ou un lycéen. Dans ce cas, vous êtes plus susceptible de prodiguer des cours de soutien dans une seule matière — voire dans une seule discipline de celle-ci. Vous devriez de ce fait avoir une compréhension beaucoup plus approfondie de votre domaine d’intervention.

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Quelles sont les différentes formules de tutorat ?

Lorsqu’on parle de coaching scolaire, il est important de garder en tête que chaque élève représente un individu unique. Cela signifie que les enfants n’ont pas les mêmes capacités d’apprentissage, et ne requièrent donc pas le même accompagnement. Il est également primordial de prendre en compte leurs objectifs personnels de manière à leur fournir l’aide dont ils ont besoin. C’est notamment pour cette raison qu’il existe aujourd’hui diverses formules de tutorat qui sont susceptibles de leur prêter main-forte. Il peut notamment s’agir d’une initiation à la langue portugaise, d’une remise à niveau en Biologie ou d’une révision pour valider sa première année en Sciences politiques.

En outre, il existe des programmes qui se concentrent uniquement sur la préparation des examens — que ce soit pour réussir l’épreuve orale du Brevet, pour améliorer les compétences de dissertation au bac ou tout simplement pour avoir de bonnes notes aux partiels à l’université. De même, certains stages intensifs visent à former un enfant dans une branche spécifique pour qu’il puisse la maîtriser complètement durant une période déterminée. Là encore, vous avez le choix entre le soutien scolaire individuel ou en petit groupe. La deuxième alternative fournira aux apprenants l’avantage de pouvoir partager les frais de cours.

Pareillement, vous pouvez choisir de prodiguer les cours au domicile des élèves ou de convenir d’un lieu quelconque avec eux. Avec les évolutions technologiques, vous avez aussi la possibilité de profiter des options en ligne pour mettre à profit vos connaissances. Il vous incombe toutefois d’acquérir les matériels nécessaires pour ce faire (ordinateur, webcam, Skype, etc.). Toujours est-il que le type de cours que vous prodiguez aura forcément un impact sur le tarif que vous appliquerez. Après tout, les cours du soir pour consolider les connaissances de base en calcul ou en écriture ne demanderont pas les mêmes rigueurs que la préparation d’un concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs.

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Quel statut juridique choisir pour cette nouvelle activité ?

Que vous envisagiez de travailler comme tuteur à plein temps ou de vous adonner à cette occupation uniquement le week-end, vous savez probablement déjà qu’il existe plusieurs choix disponibles en ce qui concerne le statut juridique. Vous pouvez par exemple opter pour la voie de l’auto-entrepreneuriat. Il ne s’agit pas d’une forme juridique en soi, mais cela vous permet de bénéficier d’un régime simplifié de micro-entreprise. Vous pouvez ainsi exercer en toute indépendance, sans rendre de compte à personne. Toutefois, votre succès dépendra ici d’une planification intelligente et stratégique des cours. Il est effectivement important que vous restiez suffisamment organisé pour faire évoluer votre carrière.

Les plus motivés, quant à eux, peuvent décider de mettre en place leur propre agence. Ce faisant, vous pouvez notamment concurrencer d’importants organismes privés à l’instar d’Acadomia, de Complétude ou encore de Cours Legendre. Contrairement à l’entreprise individuelle cependant, créer une EURL ou une SARL comporte beaucoup plus d’obligations qui peuvent être trop lourdes pour une activité accessoire. Quoi qu’il en soit, les revenus que vous générez dans le cadre de votre profession de professeur particulier sont imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). Bien évidemment, ce ne serait pas applicable à votre situation si vous décidez de fonder une véritable structure physique et juridique. Dans ce cas, votre activité relèverait des BIC (bénéfices industriels et commerciaux).

Néanmoins, la manière la plus simple d’exercer votre métier en toute légalité reste d’opter pour le statut de salarié CESU (chèque emploi service universel). Depuis 2005, la loi Borloo permet en réalité aux particuliers de rémunérer en tout ou en partie le coach scolaire de leurs enfants. Comme il s’agit d’un service d’aide à la personne, ils peuvent ainsi bénéficier d’une déduction fiscale de 50 % sur les frais de cours. De votre côté, le principal avantage réside dans le fait qu’il relèvera de la responsabilité de la famille de déclarer vos heures travaillées et de s’acquitter de vos cotisations sociales.

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